La Willis Tower : vues du 103 ème étage
Au pied de la Willis Tower
Chicago Board of Trade
Hier Elise en hot dog, aujourd'hui en dollar !
Chagall
Picasso
Mardi 5
avril 2016
Après
l’hiver d’hier, nous sommes brusquement passés au printemps et le ciel est d’un
bleu resplendissant. Le programme d’aujourd’hui est tout trouvé : la Sears
Tower et le quartier d’affaires qu’elle surplombe.
La Sears
Tower (aujourd’hui Willis Tower) a été construite en 1973 par Sears Roebuck, la
plus grande enseigne au monde de l’époque, pour rassembler les milliers
d’employés qu’elle avait sur la région de Chicago. Elle est haute de 442 mètres
et il faut une minute pour atteindre par l’ascenseur le 103ème étage situé 413 mètres au-dessus du sol.
De cette
hauteur, on surplombe toute la ville et toutes ses tours. Le capital immobilier
investi à nos pieds représente certainement des milliards de dollars. A nos
pieds, travaillent des centaines de milliers de personnes pour des entreprises
parmi les plus grandes au monde (United occupe 20 étages de la tour).
Globalement, ils brassent sans doute des centaines de milliards de dollars par
an.
Dans 2000
ans, quand ils trouveront les ruines de ces sites, que diront les archéologues de
ces sites et de la vie qui y était menée ? Peut-être trouveront-ils des
traces des autoroutes actuellement en cours de construction ou des innombrables
voies ferrées ?
Au-delà de
la ville, et pas uniquement le côté du lac au nord, tout est plat jusqu’au
Mississippi, voire jusqu’aux Rocheuses. Cela me rappelle ma première visite de
cette tour, de nuit, dans les années 85/86 : de longues trainées
lumineuses oranges (les routes) se coupant à angles droits, filant vers
l’infini et qui soulignaient encore mieux que de jour le caractère plat du
pays.
Nous nous
promenons ensuite dans le quartier financier, ce qui est un comble alors que
j’ai appris ce matin que ma carte avait fait l’objet d’une tentative de fraude,
ce qui explique que je n’avais pas pu l’utiliser depuis que nous sommes ici.
Nous devrons vivre sur la seule carte de Sylvie mais tout a été fait par la
banque pour que ceci aille bien.
Nous
commençons par entrer dans le bâtiment de la Chicago Board of Trade (la bourse
de Chicago), fusionnée depuis 2007 avec la Chicago Mercantile Exchange (bourse
spécialisée dans les produits dérivés) ce qui en fait la première place
financière au monde pour les produits agricoles.
Le bâtiment
date de 1930 et le caractère massif et solide de son architecture est atténué par
de fines décorations en métal sur les fenêtres ou le haut des portes et
apportent une fantaisie bien contrôlée dans un univers rationnel et sûr de
lui ! Et c’est au sommet de ce bâtiment que se trouve une statue de Cérès
dont Sylvie a longtemps cherché, en vain, un réplique pour me l’offrir et que
je la mette dans mon bureau.
A côté, se
trouve l’un des 12 établissements locaux de la Banque Fédérale, celui de Chicago. Son rôle est de contrôler le bon
fonctionnement du système bancaire situé dans le territoire placé sous sa coupe,
une bonne partie du Midwest. Son directeur est membre du conseil décidant la
politique monétaire du pays et participe aux célèbres décisions de la FED.
Nous
visitons son petit musée qui retrace son historique (elle existe sous sa forme
actuelle depuis 1913), explique son rôle (assurer le fonctionnement du système
bancaire du pays et, pour cela, mener la politique monétaire), et montre les précautions
prises pour éviter les contrefaçons. Elise, érigée en responsable de la FED,
met au point son propre billet de 100 dollars (excusez-la du peu) et nous
partons, chacun, avec un paquet de 34 billets (d’une valeur de 364 US$)
malheureusement tous déchiquetés (il s’agit de vieux billets détruits car retirés
du marché).
Dans cet
univers financier, tourné vers le travail et l’efficacité, les restaurants sont
rares et nous déjeunons dans un restaurant italien, le Vivere, qui se targue
d’être le plus vieux restaurant italien de Chicago mais que Sylvie ne
connaissait pas. Inutile de dire qu’Elise en apprécie les raviolis au fromage :
j’en fais de même !
Nous
rentrons à pied à l’hôtel (Sylvie apprécie sa canne) et passons par la boutique
AAA récupérer bouquins et cartes pour préparer notre prochain voyage (de
New-York au Michigan, en octobre et novembre)
Comme nous
allons ce soir au théâtre, nous dînons assez tôt et allons au Rain Forest sur
Ohio Street. Nous connaissons le concept de cette chaîne et retrouvons avec
amusement son décor de forêt tropicale avec force animaux sauvages et ses
orages réguliers avec éclairs et bruits (mais sans pluie, contrairement à ce
que nous avions vu à Gurnee). Tout à fait particulier, mais sympa et de bonne
qualité (en guise de nourriture de forêt tropicale, j’ai mangé du luau
hawaïen !).
Dépaysement
pour dépaysement, nous passons une soirée au rythme des danses irlandaises de
Riverdance. Un très beau spectacle, que Sylvie veut voir depuis de nombreuses
années, construit sur fond de musique irlandaise aux instruments typiques et les
rythmes irlandais avec des danseurs de grandes qualités qui mettent en valeur
le caractère athlétique de cette danse.
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