Le "Art Institute of Chicago" : un petit échantillon de ce magnifique musée
El Greco
Munch
Caillebotte
Seurat
Van Gogh
Gauguin
Matisse
Di Chirico
Magritte
Picasso
Chagall
Grant Wood
Hopper
Warhol
Liechtenstein
Et une oeuvre contemporaine faite de bonbons
Mercredi 6 avril
2016
Après le
printemps ensoleillé d’hier, retour au temps pluvieux. C’est parfait pour le
programme d’aujourd’hui puisque la journée est consacrée au Art Institute of
Chicago, le grand musée de Chicago.
C’est là qu’en
1986, j’ai pour la première fois rencontré la peinture américaine et que j’y ai
découvert Hopper et Grant Wood.
L’idée est
donc de permettre à Elise de découvrir, elle aussi, la peinture américaine mais
c’est par l’incontournable (et fraîchement restauré) « Rue de Paris par un
temps de pluie » de Caillebotte que nous sommes accueillis, avec ses piétons
à l’angle de boulevards haussmanniens.
En face,
une autre œuvre française emblématique de l’Art Institute, «un dimanche
après-midi à l'île de la Grande Jatte » de Seurat avec son pointillisme et
ses personnages statiques semblables à des statues grecques. Deux tableaux
mettant en scène une société bien rangée pour ne pas dire bourgeoise :
nous sommes au début de la Troisième République !
Mais le
musée referme une collection impressionnante (sic) de tableaux impressionnistes
(re-sic) aux noms prestigieux : Renoir,
Manet, Cézanne, Monet, Van Gogh, Gaugin…. Ensuite,
nous remontons les siècles dans la peinture européenne ce qui nous permet de
saluer, entre autres, le Gréco et la peinture espagnole (avec une Sainte Rose
de Lima).
Première
incursion dans l’art américain : nous sommes dans le département
« Folk Art » alias arts populaires américains avec des girouettes
mais aussi des tableaux du début du XIX ième, encore frustes, ou des
coffres significatifs d’un pays encore en mouvement ou encore des meubles
simplissimes (et suspendus aux portes- manteaux) des shakers.
Plus loin,
nous passons devant l’œuvre de Chagall « The American Windows »
données par Chagall au musée pour servir de vitraux à la salle abritant
certaines de ses œuvres, mais aussi des modèles des œuvres de Calder, de
Picasso ou de Dubuffet, qui embellissent les rues de la ville, suite à une
initiative du maire Daley.
Après le
déjeuner, nous passons à la peinture américaine avec l’ouest, Remington et
l’épopée idéalisée (Remington, un new-yorkais,
revisite l’histoire quelques décennies après les faits) avec les mauvais
indiens et les bons et courageux militaires ou cow-boys (ce mythe a vécu jusqu’à
la fin des années 50).
Cette
démarche vers l’ouest est un premier pas pour se libérer de l’influence
européennes mais cette marche s’accélère : Grant Wood, en 1930, alors que
nous sommes en plein surréalisme en Europe, peint American Gothic qui promeut
les valeurs conservatrices d’un Iowa déjà oublié puisqu’il qui date des années
1890.
Treize ans
plus tard, en 1943, Hopper peint Nighthawks, l’expression de la solitude dans
une humanité qui a perdu ses repères de solidarité (nous sommes en pleine guerre).
Et, bien
sûr, 20 ans plus tard, Warhol, Liechtenstein, Rothko et les autres achèvent le
passage à l’âge adulte de la peinture américaine qui peut prétendre dès lors à
la suprématie, malgré Picasso, Matisse et Dali.
Il reste
encore bien des choses à découvrir dans ce gigantesque musée, depuis les
antiquités grecques jusqu’à l’art asiatique, chinois, indiens ou de l’Himalaya,
ou islamique, mais Sylvie commence à
sentir son dos et nous rentrons. Le reste sera pour une prochaine fois….
De même
qu’il avait ouvert notre séjour samedi soir, un
dîner au California Pizza Kitchen clos notre séjour à Chicago puisque,
demain matin, nous partons pour Washington.
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