Le Mont Baker
La frontière canadienne : passée en 5 minutes !
Arrivée sur Vancouver
Jeudi 12 juillet
Bellingham (WA) – Vancouver (BC) – Cordes
L’heure du
retour a sonné et j’écris ces lignes alors que nous sommes au « lounge »
d’Air Canada, en train d’attendre le départ de notre vol pour Munich.
Avant de
quitter Bellingham, nous avons fait notre crochet par le bureau AAA et avons
récupéré des documents sur Hawaii, la Californie (cela pourrait servir cet été à
Sébastien & Co), le Montana et l’Idaho. « Food for thoughts »
pour notre prochain voyage…Nous profitons de notre passage chez AAA pour nous
informer sur les délais de passage de la frontière entre les USA et le Canada,
ce qui nous fait passer par le poste de
Lynden où nous n’attendons que 5 minutes au lieu des 2 heures que nous
avions perdues la semaine dernière.
Nous disons
« Good bye » aux USA, même s’il faut bien reconnaître qu’il n’y a pas
grand-chose de différent d’un côté et de l’autre de la frontière, à part qu’au
Canada, les distances sont en kilomètres et le prix de l’essence est en litres…(l’officier
d’immigration canadien nous a parlé en anglais et pas en français !)
Nous
retrouvons Vancouver sous un soleil resplendissant et finalement, le plus
simple est d’aller directement à l’aéroport. Nous rendons notre fidèle (elle
n’est pas tombée en panne) mais un peu « cheap » Mazda 5 avec
laquelle nous avons tout de même parcouru 2 660 kilomètres. Et, nous
arrivons au lounge pour voir l’avion en provenance de Francfort stationner à
l’heure au terminal. Nous ne sommes pas en retard puisqu’il part 2 heures
avant le nôtre!
P.S. Nous
sommes arrivés à Cordes vendredi vers 20 h00. Notre retour c’est bien passé
(dans un Airbus 350 de la Lufthansa) et nous avons retrouvé notre maison en bon
ordre.
En guise de
conclusion
Notre voyage a connu deux parties très différentes :
Les quinze jours en Alaska, une première pour nous, à bien
des égards :
D’abord la découverte de l’Alaska, et même, plus
généralement, du grand nord, et des pays du froid et de la glace, inondés de
soleil en été, plongés dans l’obscurité en hiver.
Nous avons été fascinés par les paysages : dans
l’intérieur des terres, des immensités vides où se noient des vallées
grandioses façonnées pendant des millions d’années par des glaciers
gigantesques et bordées de sommets qui dépassent souvent les 4 000 mètres.
Une végétation maigre et robuste accentue cet effet d’immensité. Une autre
version des grands espaces qui nous plaisent tant aux USA.
Mais l’Alaska est aussi un pays de la mer avec ses
ports par lesquels tant de chercheurs d’or et d’aventuriers sont venus, en
vain. Il y a aussi les baleines mais nous en avons vu plus à Hawaii. Mais nous avons été fascinés par la rencontre
des glaciers avec la mer et par le mouvement de cette nature gigantesque. On
peut, en effet, presque dire qu’elle vit quand on voit et entend d’énormes
blocs de glacier se disloquer et tomber dans la mer, dans un mouvement normal
qu’il ne faut pas trop vite attribuer au réchauffement planétaire. Même si on
ne peut pas ne pas avoir quelques inquiétudes en constatant qu‘en un ou deux siècles,
l’homme a profondément modifié des équilibres de plusieurs millénaires.
Autre première pour nous : un voyage en groupe, un
groupe principalement composé d’américains. Bien sûr la langue fait un peu
obstacle et certains propos m’ont échappé, surtout dans le brouhaha des diners
mais le plaisir de parler américain a fait partie du plaisir du voyage.
De toute évidence, nous n’aurions jamais pu faire un tel
voyage par nos propres moyens, sur mer, bien sûr, mais sur terre aussi. Et nous avons été très heureux d’avoir choisi
un groupe comme Tauck, très professionnel, avec un guide remarquable et
hautement compétent, où tout est bien géré, y compris les imprévus.
Une première aussi : les 8 jours de croisière. Le luxe
de notre suite, les bons repas du soir ont participé également au succès de cet
épisode en Alaska, sans que nous ne souffrions à aucun moment de l’effet de
foule dont on parle souvent à propos des croisières.
Les deux semaines suivantes dans l’état de Washington.
Evergreen state, ainsi se surnomme l’état qui, en effet, est
couvert de conifères et offre des paysages remarquables aux amateurs de
trekking dans une nature presque
luxuriante d’où les montagnes ne sont jamais loin, avec leurs sommets souvent
enneigés, y compris en juillet. Mais, moins soumis au gel et à la neige que
l’Alaska, les paysages sont moins immenses et, par comparaison, ont un petit
air alpin même si, par rapport aux Alpes, les altitudes sont plus élevées, les
pentes plus raides et les sapins plus nombreux.
Seattle, et plus largement la côte, est un joyau bien qu’elle
soit polluée par une circulation envahissante et des prix que seuls peuvent payer des bonus attribués
par Microsoft ou Amazon… ! Mais nous avons été moins dépaysés que dans
d’autres états.
Il nous a manqué la présence de l’histoire. Bien sûr, il y a
les indiens visibles par les casinos de leur réserve, mais, aveuglément de
notre part peut-être, l’histoire ne n’en-nous est pas apparue.
Je ne parle pas de la Grande Histoire avec des évènements
épiques (il faut aller sur la côte est ou au Texas pour la trouver) mais plus
simplement de celle qui a formé la nation telle qu’elle est aujourd’hui. On a
l’impression qu’avec le dynamisme innovateur des Boeing, Microsoft, Amazon et
autres, l’histoire se construit mais on ne voit pas encore comment cela
affectera la nation alors que, pour prendre une comparaison, nous avons vu l’an
dernier l’histoire de la marche vers l’ouest, histoire dont, à posteriori, on
se rend compte qu’elle a construit la nation, à commencer par sa géographie.
Nous qui sommes plus intéressés par la découverte de la
société américaine que par la nature, cela nous a manqué.
Mais nous voulions retirer l’état du Washington de la liste
des états que nous n’avions jamais visités : mission accomplie !
Nous voulions ajouter un mug de l’état de Washington à
notre collection de coffee mugs : mission également accomplie !