Greenwood : Farms Grain Terminal
Greenwood : Museum of Mississippi Delta
Itta Bena : interdiction d'entrer cagoulé ou armé : bref un bled !
Aujourd'hui, ce sont les élections de "midterm"
Machine pour ramasser le coton
Greenville : la levée au bord d'un bras du Mississippi
Greenville : traversée du Mississippi vers l'Arkansas
Webster Restaurant : ses alcoves datant de la prohibition
Mardi 4 novembre 2014
Nous
commençons la journée par la visite du Mississippi Delta Museum. Malgré son nom
un peu ambitieux, il s’agit surtout d’un musée sur la ville de Greenwood. Une
grande salle retrace l’histoire de la ville depuis les années 1840 jusqu’à
maintenant, une histoire qui débute par la construction de voies de
communication (la route puis le rail puis, dans les années 1950, l’avion). Une
histoire également marquée par les épidémies, ou les menaces d’épidémies, de
fièvre jaune ou de malaria, jusqu’au début du XXème siècle, mais
aussi par des incendies.
La ville a
connu une forte expansion durant la deuxième guerre avec la création d’un important
centre de formation de l’US Air Force, ce qui a profondément modifié la
démographie de la ville (un peu comme ce que nous avions vu à Mobile).
Elle est
marquée ensuite par la lutte pour les droits civiques avec, en 1955, le meurtre
d’un jeune noir accusé d’avoir adressé la parole à une femme blanche puis, en
juin 1966, des manifestations en faveur des droits des noirs et les premières
apparitions de S. Carmichael, un des leaders du mouvement Black Power.
Mais des
événements plus heureux marquent aussi la ville : la victoire de ses
sportifs (notamment les 2 médailles d’or gagnées en 1984 par Valerie Brisco au
200 et 400 mètres féminin, sans compter de nombreux sportifs en base-ball ou en
football américain) ou les succès rencontrés pas ses musiciens et chanteurs
(Bobbie Gentry avec Ode to Billie Joe).
Aujourd’hui,
l’activité de la ville est essentiellement agricole (coton et notamment
trituration de la graine de coton pour produire de l’huile). Greenwood se
targue, en effet, d’être la capitale du coton (encore un euphémisme ?). La
ville est également le centre de production d’appareils ménagers
(réfrigérateurs et autres) vendus sous le nom de Viking. 800 personnes
travailleraient dans les usines Vicking de Greenwood !
Plusieurs
films ont également été tournés dans la ville dont, en 2011, « La Couleur
des sentiments » (The Help, en anglais) d’après le roman, qui se passe à
Jackson, de Kathryn Stockett.
Le musée
(en début de restauration) présente également quelques tableaux de peintres
locaux retraçant les travaux des champs et les paysages d’ici.
Nous
prenons ensuite la route pour Greenville et le Mississippi. Avant d’y arriver,
nous faisons un détour par Itta Bena dans le but de trouver une brocante que
nous n’avons pas trouvée. Mais ce détour est intéressant car il nous fait
découvrir la vie dans un village pauvre, couvert de pauvres maisons, souvent
vides ou squattées. Un panneau à la porte du magasin où j’entre pour demander
ma route, indique qu’il est interdit de porter des armes ou une
cagoule… ! C’est également jour
d’élection (les élections de mi-mandat) et à chaque carrefour nous sommes
invités à voter pour Carole White-Richard comme Circuit Court Judge.
Nous
déjeunons à Greenville ce qui nous permet de découvrir ce qu’est le
tamales : il s’agit d’un rouleau de farine de maïs farci, de viande, dans
notre cas. Je suis content d’en avoir mangé mais cela tient bien au corps
( !) et je n’en ferais pas ma nourriture quotidienne.
Nous allons
ensuite vers le Mississippi ou, plutôt, ses différents bras. L’un d’eux passe
au bord de la ville qui en est protégée par une digue d’une vingtaine de mètres
de hauteur. Un peu plus à l’ouest, nous traversons le bras principal du fleuve
et arrivons dans l’état de l’Arkansas. Là, c’est comme ici, la plaine, la plaine et encore la plaine,
semblable en tout point au souvenir que j’ai de l’Arkansas tel que nous
l’avions vu de l’autre côté de Memphis.
Pour le
dîner, nous retournons dîner dans un autre restaurant de Greenwood, et disposons,
comme hier, de notre alcôve privée. Le 21ème amendement a pourtant
mis fin à la prohibition !
Nous
rentrons suivre le résultat des élections : à cette heure, les démocrates
n’ont pas encore perdu le Sénat (la chambre des représentants est de toute façon
perdue) mais cela en prend le chemin et l’Iowa est un état clé.
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