Vicksburg Military Park : ses canons...
L'USS Cairo...
Et le cimetière des Fédérés
La Yazoo River
Le Mississippi...
Ses énormes barges...
Et ses casinos
Cedar Grove Mansion où nous avons diné hier soir
Dimanche 2 novembre 2014
Nous nous
levons après avoir fait la grasse matinée car les USA ont changé cette nuit d’horaire,
passant du Daylight Saving Time (heure d’été) au Standard Time (heure d’hiver).
Nous avons à nouveau 7 heures de différence avec la France.
Après
Jackson, hier, notre journée est aujourd’hui consacrée à Vicksburg. Cette ville
est connue dans tous les USA pour la
bataille (ou plutôt le siège) qui, en 1863, a été un tournant majeur de la
guerre civile.
Vicksburg
était situé, à l’époque, sur une falaise surplombant le Mississippi. Je dis
« était » car, en 1876, le fleuve a brusquement changé son cours de
plusieurs kilomètres vers l’ouest et, aujourd’hui, la ville est sur la Yazoo
River qui se jette dans le Mississippi au sud de Vicksburg.
Surplombant
le fleuve d’une centaine de mètres, Vicksburg commandait la navigation sur le
fleuve qui était la voie de communication nord-sud. Il était essentiel pour chacun des 2 belligérants d’en prendre
le contrôle. La ville avait été surnommée le Gibraltar du Mississippi par Le
Général Ulysse S. Grant à qui Lincoln avait donné mission de prendre la ville.
Après plusieurs attaques de l’infanterie,
infructueuses et coûteuses en vies humaines, les forces du nord ont fait le
siège de la ville, en la prenant en tenaille par des bombardements depuis la
rivière mais aussi depuis le flanc est. Après un siège de 47 jours, marqué par
des combats violents, souvent corps à corps, et des bombardements de la ville
par les forces de l’union, la ville, qui attendait en vain des renforts
inexistants, se rendait le 4 juillet 1863, défaite par la maladie et le manque
de ravitaillement en nourriture et en munition. 20 000 soldats ont été
tués ou blessés durant ces opérations, 11 000 du côté de l’union, 9 000
chez les confédérés.
Survenant simultanément
à la bataille de Gettysburg, qui mettait un arrêt à la progression des sudistes
sur Washington, et donnant le contrôle du Mississippi à l’Union, scindant ainsi
la Confédération en deux, la bataille de Vicksburg a été un tournant majeur
dans la guerre. Mais, contrairement à ce que j’ai écrit il y a quelques jours,
la guerre devait encore durer puisqu’elle ne prendrait fin qu’en avril 1865. Au
total, 600 000 soldats devaient y
mourir, faisant de cette guerre, par
l’efficacité des armes utilisée et les moyens industriels mis en œuvre, une
sordide préface à ce que devait être la guerre de 14 – 18 en Europe. C’est
aussi la guerre la plus meurtrière
qu’aient connue les USA.
Tout cela,
nous le découvrons dans le Parc National consacré à la bataille, d’abord par un
film puis en faisant, en voiture, le parcours de 16 miles, extrêmement vallonné
(et pas uniquement à cause des trous d’obus), d’abord en suivant les lignes du
nord puis celles du sud, souvent d’ailleurs très proches les unes des autres.
Même si la végétation a recouvert des terrains qui, à l’époque, étaient nus, on
voit encore la trace des tranchées et on devine aisément les lignes de crête.
Le parcours
est également largement parsemé de monuments érigés par les états en l’honneur
de leurs combattants. Nous avions déjà vu cela lors de notre visite de
Chattanooga et cela nous remet en mémoire le fait que les soldats étaient
largement enrôlés et envoyés par leurs états (même s’ils étaient rattachés à un
commandement unique) et il a fallu attendre la première guerre mondiale pour
voir réellement la création d’une armée nationale.
A un
endroit de notre promenade est présenté le USS Cairo, un cuirassé à coque revêtue de fer de la marine américaine venu
participer aux opérations sur la Yazoo River et coulé par une mine activée par
les confédérés.
Nous
passons la fin de l’après-midi, le long du Mississippi (et non de la Yazoo
River comme nous l’avions fait, en arrivant vendredi, confondant la Yazoo River
avec un bras du Mississippi !) Et là, nous retrouvons le majestueux
« Père des eaux » (traduction de l’indien Mississippi) et ses
immenses barges (nous décomptons 35 péniches, 5 par 7, dans l’une de celles que
nous voyons passer).
De l’autre
côté, sur la rive convexe de nos cours de géologie, s’étend, plate à perte de
vue, la Louisiane.
Dehors, la
nuit tombe vite et à 17 h 30 (de la nouvelle heure), il fait nuit noire.
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