Eben
Achenkirch et le lac d'Achen
Le Saint Georges baroque de l'église de Schwaz
Dimanche 31 août 2014 Innsbruck : le Tyrol sous la pluie
C’est dimanche et c’est au bruit
des cloches des églises que nous nous réveillons, un beau bruit grave et profond
et d’autant plus fréquent que, non seulement il signale l’heure, mais aussi, et
surtout, il appelle à la messe et que les églises sont nombreuses dans la très
catholique Autriche. Cependant, je dois dire que notre compréhension de
l’allemand nous conduit à ne pas répondre à tous ces appels… !
Le temps est pluvieux, la météo,
plutôt pessimiste (temps couvert à très couvert) et nous hésitons entre demeurer
dans la vile où il reste au moins 2 musées à voir ou partir dans la montagne,
au risque de se promener dans les nuages. Nous optons pour la seconde solution
et partons vers l’est. Après une zone périphérique remplie de surfaces
commerciales plus ou moins grandes et de concessionnaires automobiles, nous
sommes dans la riche vallée de l’Inn avec ses cultures (poireaux notamment mais
aussi maïs, probablement pour le bétail, bien que nous ne voyons aucune bête, parties
qu’elles sont, imaginons-nous, dans les alpages). La région est également
industrielle avec notamment une grosse usine de tuyauteries et canalisations
métalliques (Tiroler Rohre). Dans tout cela, le temps semble s’améliorer et
l’on arrive à apercevoir le haut des montagnes, mais je dois préciser qu’il
s’agit de montagnes de très moyenne altitude !
Nous prenons ensuite la route vers le
nord, une route qui mène à Munich en
traversant la chaîne des Karwendel et que nous suivrons jusqu’à la frontière
allemande.
Sur notre côté gauche et au fond de
la vallée bordée de versants qui tombent à pic dans l’eau, se trouve le lac de
Achen, le plus grand lac du Tyrol. L’ensemble de la région forme une large zone
touristique, propre aux randonnées (même malgré la pluie), aux plaisirs de
l’eau (nous apercevons quelques dériveurs mais ni planches ni nageurs) et, bien sûr, en hiver, à ceux du ski. En
hiver, d’ailleurs, les villages grouillent certainement de vacanciers, à en
juger par le nombre impressionnant d’hôtels et de restaurants. Mais aujourd’hui
ces villages sont tranquilles sans être déserts et tous aussi jolis les uns que
les autres, avec leurs grosses maisons cossues et fleuries et leurs petites églises blanches.
C’est dans l’un d’entre eux, Achenkirch, que nous nous arrêtons pour déjeuner
et que je m’essaye à parler allemand pour commander du Tiroler Grôstl (plat de
pommes de terres sautées mélangés à des morceaux de porc, petits mais
abondants) ou 25 cl de vin blanc. La pluie a cessé et nous fait profiter de ces
lieux de cartes postales, auxquels, malgré tout, il manque aujourd’hui un beau
ciel bleu.
Nous découvrons également qu’a vécu
dans la région la sœur de notre ami du Nouveau Mexique, Saint Isidore, en la
personne de Sainte Notburge qui a défendu les pauvres journaliers exploités par
leurs maîtres en lançant en l’air une faux qui n’est pas retombée, montrant
ainsi aux exploiteurs qu’elle avait le soutien de Dieu.
Au retour vers Innsbruck, nous nous
arrêtons dans 2 villages traversés ce matin : Schwaz, d’abord, avec son
église dotée de 2 nefs (et 2 autels) mais aussi un retable baroque rutilant
d’or avec la Vierge, Sainte Anne et l’enfant Jésus, au centre, entouré de Saint
George et Saint Florian, les 2 saints patrons de l’Autriche, puis Hall in Tyrol
que la pluie, plus forte, nous empêche de visiter en détail !
Et, une fois encore, nous dînerons
d’Apfelstrudel mais aussi de rizotto au ris de veau, un plat original et tout
à fait bien préparé.
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