Le Petit Toit d'or
Musique tyrolienne
Cathédrale Saint Jacques
Hofkirche : le tombeau de Maximilien 1er
Le musée tyrolien des Arts et Traditions populaires
Samedi 30 août 2014 Innsbruck : la ville
C’est sous un ciel chargé de nuages
qui cachent les montagnes voisines que nous partons à l’attaque du centre-ville
d’Innsbruck. La ville est plutôt modeste en taille (125 000 habitants)
mais c’est la principale ville et la capitale du Tyrol
et, de ce fait, elle renferme des monuments prestigieux.
Nous partons par les rues
piétonnes, toutes proches de notre hôtel, et passons d’abord devant la maison
appelée le Petit Toit d’Or (Goldenes Dachl) du fait de sa tribune couverte
d’or, réalisée par Maximilien 1er(1459 – 1519) le premier empereur
de la dynastie des Habsbourg qui, par son mariage avec Marie de Bourgogne, la
seule héritière de Charles le Téméraire, élargit son territoire jusqu’aux Pays-Bas
et donne naissance à ce qui deviendra la dynastie des Habsbourg (Charles Quint
est le successeur et petit-fils de Maximilien) qui règnera jusqu’à la défaite
de l’Autriche en 1918
C’est samedi et les visiteurs sont
nombreux le long des rues piétonnes, qui s’arrêtent pour regarder un mariage ou
écouter un orchestre de cuivres jouer des airs tyroliens (Tra la la
itou… !).
Nos pas nous amènent à la
cathédrale Saint Jacques qui nous frappe par ses décors baroques, notamment un
retable, une chaire et des orgues.
Puis nous visitons la Hofkirche (ou
église impériale) qui renferme le mausolée de Maximilien 1er. En
réalité, le corps de Maximilien n’y sera
jamais déposé, ce qui n’empêche pas ce mausolée d’être grandiose avec ses 28
statues en bronze (il devait y en avoir 40) grandeur nature, représentant des
personnages historiques ou légendaires des royautés alliées. Le mausolée
lui-même est recouvert de bas-reliefs en marbre décrivant les grands moments du
règne de Maximilien, principalement des batailles ou des rencontres avec rois
ou papes pour sceller des accords.
Il ne fallait pas manquer d’orgueil
pour souhaiter pour soi-même un tel monument funéraire qui ne fait pas dans
l’humilité mais est réputé pour être un des plus beaux monuments de la
Renaissance allemande (Albrecht Dürer a largement travaillé pour Maximilien 1er).
Après avoir admiré les œuvres
grandioses des artistes célèbres, nous consacrons une autre partie de la journée, entrecoupée par
le déjeuner, au Musée tyrolien des Arts et Traditions populaires, un de ces
musées dont nous raffolons car ils retracent ce qu’étaient les sociétés rurales
si différents des nôtres, mais pas si éloignées dans le temps que cela, de la
seconde moitié du XIXème siècle. Nous y voyons une grande collection d’objets
usuels (ceintures en cuir, tissus, serrurerie, berceaux, pots, outils de
menuiserie, etc) qui nous rappellent que l’art (folklorique) commence là où
l’artisan, pour montrer sa dextérité et parce qu’il en a le temps, ajoute un
détail décoratif qui lui est propre à un objet tout en lui conservant son
caractère usuel et fonctionnel.
Maintenant que la production de masse de pots (en plastique) ou de
tournevis fabriqués en Chine a tout emporté, elle a aussi emporté cet art
folklorique rangé dorénavant au rang des souvenirs.
Une autre partie du musée nous
initie au « Stube », cette salle commune des fermes dotée d’un
fourneau, généralement couvert de faïence, alimenté en bois de l’extérieur,
propre, me semble-t-il, au monde germanique alors qu’en France, nous
connaissons plutôt l’usage de la cheminée.
Une autre partie du musée évoque la
vie « précaire » et comment on essayait alors de se préserver des
malheurs, ce qui passait aussi par des guérisseurs ou les incantations
religieuses, tant il est vrai que le sentiment religieux ponctuait la vie,
associé au rythme des saisons.
Bref, un musée passionnant dont
j’aimerais bien trouver le semblable en France, ne serait-ce que pour garder un
souvenir de ces objets et de ces pratiques qui font partie de notre histoire.
L’après-midi se termine en nous
promenant dans les rues du centre-ville (mais, la pluie nous force à regagner
notre hôtel) et la journée, par un dîner espagnol (paëlla) terminé, quand même,
par de l’Apfelstrudel.
Si si il y a des Stube et au moins un musée des arts et traditions populaires en France : c'est en Alsace. Avec la perspective d'un petit verre de riesling ou autre réjouissance alsacienne, voilà qui pourrait faire l'objet d'un autre très beau voyage sans oublier de traverser le Rhin pour aller faire un petit tour en forêt noire (Schwarzwald) au pays des coucous !
RépondreSupprimerNous continuons à suivre vos péripéties et découvertes culinaires quotidiennement. Bonne poursuite de voyage.
Nous vous embrassons.
Lysiane et Pierre