Deerfield, sous le soleil, après le passage de Sandy
Au musée de Deerfield, dont un miroir comme celui que l'on cherche
C'est Halloween !
le "Red Lion Inn" de Stockbridge et une vue de Stockbridge par Norman Rockwell (notre hôtel est à droite)
Mercredi 31 octobre 2012
Notre arrêt à Deerfield se termine
par une bonne surprise : certaines des maisons du village historique sont
rouvertes ce qui nous donne la possibilité de visiter la Frary House, une
maison rénovée dans les années 1 890 par Charlotte Alice Baker, elle-même
à l’origine de la vocation historique du village de Deerfield. La maison rassemble
des objets de l’époque coloniale avec notamment de très belles commodes à deux corps
de style Chippendale (1730 – 1790)
et du très beau travail de broderie. Mais, c’est surtout le Memorial Hall
Museum qui retient le plus notre
attention avec des pièces consacrées à l’art populaire américain : le
patchwork bien sûr, la broderie (pour lequel la production de Deerfield a connu
une certaine célébrité au tournant des années 1 900), le tissage, la
verrerie. Il évoque aussi le
mouvement « Arts & Crafts » qui, en réaction à la production
industrielle et aux conditions de travail des ouvriers a mis en valeur toujours
au tournant des années 1 900 les productions de produits et motifs
artisanaux.
Deux pièces du musée sont également
consacrées au raid de 1 704 (« the Deerfield massacre »)au cours
duquel les indiens et les français ont envahi le village, tué ou enlevé une
grande partie de la population du village, estimée à 400 personnes, et qui a
donné naissance à un livre qui a connu une certaine popularité (« The
Redeemed Captive ») où l’auteur, un des pasteurs du village, décrit sa
captivité.
Une exposition temporaire (« Changes
on the Horizon ») retrace, par la photographie et la peinture, l’évolution
du paysage de la région sur la période 1 850 / 1 950 et montre
également la différence de perspectives entre la photographie et la peinture,
la première se focalisant plutôt sur les villes et l’industrie (le monde
moderne), la seconde se concentrant sur les paysages champêtres (le monde rêvé,
en train de disparaître) .
La prochaine étape de notre journée
est toute proche : il s’agit du magasin Yankee Candle, un immense magasin
consacré aux bougies et à la décoration qui s’y rapporte en commençant – on
s’en rapproche – par les décorations de Noël. C’est très bien fait, bon enfant
(d’autant qu’aujourd’hui, c’est Halloween) et nous achetons des bougies (!) et différents
objets qui viendront compléter notre « restaurant-diner » de Noël.
Par contre, nous ne trouvons bien sûr pas notre glace ni, non plus, le bougeoir
avec une glace ou une pièce de métal sur laquelle la bougie vient se
réfléchir !
L’heure avance et nous nous
dirigeons vers Stockbridge (Mass.) notre étape pour ce soir. Nous traversons
Northampton puis entrons à nouveau dans la forêt, une forêt dense. Cette fois,
et avec la tempête, les feuilles ont pratiquement disparu et les arbres ont
pris leur tenue d’hiver. Mais, nous sommes en Nouvelle Angleterre et il y a
toujours une belle rivière sur le côté de la route : on comprend, quand on
voit ces rivières, pourquoi tant de moulins ont existé dans ce pays, dont la
force hydraulique l’a permis de franchir les premières étapes de
l’industrialisation (alors qu’en Europe, la machine à vapeur a plus joué ce
rôle).
A Stockbridge, nous descendons au
Red Lion, une belle auberge qui remonte à 1 773, richement décorée de
pièces collectionnées par les différents propriétaires depuis les années
1 850 (tableaux, glaces comme nous n’arrivons pas à en trouver, vaisselle,
y compris exposée en haut des murs, etc).
Nous y sommes venus déjà plusieurs
fois dont la dernière fois avec Kathleen. Te souviens-tu, Kathleen, de ce
restaurant élégant où tu avais renversé ton iced tea sur toute la table ?
En tout cas, nous y retournons et terminons la soirée d’un nouveau et copieux
plat de dinde pour moi et de crevettes pour Sylvie, dans une atmosphère tout
aussi élégante que dans notre souvenir. Comme nous sommes enfin dans un pays
civilisé, nous avons même des expresso !
Et nous regagnons notre chambre
tenue bien chaude par le feu d’une cheminée (alimentée au gaz !)
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