Carndonagh
Entre Dunaff et Mamore Gap
Mamore Gap
Près du Fort Dunree
Samedi 29 juin 2019 Giant’s Causeway – Letterkenny.
La météo voyait juste et c’est sous
un ciel irlandais, donc gris et légèrement pluvieux, que nous quittons cet
endroit magnifique qui s’est présenté à nous sous les meilleures conditions. Nous
continuons notre tour d’Irlande dans le sens contraire aux aiguilles d’une
montre et allons séjourner quelques jours dans le Donegal.
Nous prenons donc la direction de
Londonderry que les heurts entre protestants et catholiques a rendu tristement
célèbre, mais nous contournons la deuxième agglomération (derrière Belfast) de
l’Irlande du Nord. A ce propos, Sylvie me demande de préciser que le terme
d’Ulster est impropre pour désigner l’Irlande du Nord puisqu’il correspond à une
ancienne province de l’Irlande composée de 9 comptés dont une partie (6) à
population majoritairement protestante est restée dans le Royaume Uni au moment
de l’application en 1922 du traité anglo- irlandais qui allait accorder une
indépendance de fait aux 26 comtés du sud qui, eux-mêmes allaient constituer, après
une histoire tumultueuse, la république d’Irlande en 1949.
Quant à nous, nous franchissons la
frontière entre le Royaume Uni et l’Irlande sans nous en rendre beaucoup plus compte que
l’autre jour, si ce n’est par les nombreuses stations-services du côté
irlandais où le carburant est moins cher.
Plutôt que nous rendre directement
à Letterkenny, notre étape de ce soir, nous préférons monter vers le nord pour
faire le tour de la presqu’île de Inishowen. Nous sommes à nouveau dans un pays
rural, consacré à l’élevage de bovins et surtout de moutons. Les tracteurs sont
nombreux. Les routes sont étroites et mal indiquées mais entre les cartes et le
GPS, Sylvie arrive à s’y retrouver et nous nous arrêtons, comme prévu, pour déjeuner
à Carndonagh, au nom d’une consonance presque tarnaise (!). Nous y retrouvons
le beau temps, un ciel bleu et du soleil qui égaye les boutiques, dont beaucoup
de pubs ( !) et une température dans les 20°C.
En continuant notre route de plus
en plus étroite (mais, heureusement dotée de petits élargissements permettant
aux véhicules de se croiser, nous découvrons les collines arrondies et rases
qui bordent la mer. Certaines dépassent les 500 mètres et correspondent bien au
souvenir que j’avais de la côte du Donegal. La côte elle-même est très
découpée, un peu inaccessible mais ourlée de belles plages où les baigneurs
sont peu nombreux (à cause de la distance à parcourir à pied ou de la
température de l’eau ?). Un peu plus loin et légèrement à l’intérieur des
terres, nous passons le Mamore Gap d’où nous avons une vue magnifique sur la mer, la côte très
découpée et toute la plaine côtière toute colorée de différentes teintes de
vert correspondant chacune à une activité humaine. Une bien jolie
promenade dans un nouveau pays de cartes postales.
Nous arrivons ensuite à Letterkenny
où nous avons du mal à trouver notre
hôtel car les bâtiments ont bien des numéros mais ceux-ci ne sont pas affichés
sur les murs. Quant à notre GPS, sans que l’on comprenne pourquoi, il situe
Letterkenny 50 kms plus loin sur la route. Aurait-il bu trop de
Bushmills ?
Nous dînons au restaurant de
l’hôtel, pas plus rapide que celui de Causeway mais d’un style jeunes
branchés : nous sommes samedi soir, la musique est forte, la bière coule à
flot, les écrans retransmettent des matches d’un football bien particulier qui
mélange les règles du basket (faire rebondir le ballon avant un certains
nombres de pas), de rugby (marquer des points en envoyant le ballon au-dessus
des poteaux de rugby) ou de football (envoyer au pied ou à la main le ballon
dans les filets réduits en taille. Il s’agit du très télégénique football
gaélique et l’équipe de Mayo l’emporte sur celle d’Armagh.
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