Le Mississippi et les St Anthony's Falls autrefois ...
Et maintenant.
L'évacuation des poussières,
La séparation du son de la farine,
Le broyage de la farine,
La mise en sac ou tonneau.
Les silos.
Le Guthrie Theatre construit par Jean Nouvel
Lundi 29 mai
2017 : Minneapolis (Minnesota)
Meunier, ne
dors pas ! Nous sommes à Minneapolis qui a été la capitale mondiale de la
meunerie. Une visite s’impose au « Mill City Museum », situé à 2 pas
de notre hôtel, le long des « Anthony’s Falls » qui ont longtemps
apporté l’énergie à ces 27 moulins qui, à la grande époque, étaient situés côte
à côte sur les bords de la chute.
L’histoire
de cette activité démarre avec la chute bien sûr mais aussi avec la construction
des voies ferrées, financée en grande partie par les meuniers eux-mêmes, pour
permettre l’acheminement du blé du Minnesota, des Dakotas ou du Montana, mais
aussi, en passant par les grands lacs (Duluth), l’exportation vers la côte Est
et les marchés internationaux. C’est entre les années 1890 et 1920 que la
meunerie a connu son âge d’or à Minneapolis avant de décliner avec la création
de moulins plus proches des zones de cultures et le développement des meuneries
dans des pays traditionnellement importateurs.
Mais un âge
d’or qui n’a pas été sans problème comme en témoigne le Mill City Museum établi
dans le moulin le plus important, le Washburn Mill de la Washburn Crosby
Company (devenue General Mills en 1928). Ce moulin, construit en 1874, explose
en 1878 (une explosion entendue à une vingtaine de kilomètres), puis est reconstruit
en 1880 pour fermer et être abandonné en 1965 puis brûler en 1991.
L’explosion
est en effet un danger continuel dans cette industrie (comme en amidonnerie) où
la plus petite étincelle au contact de la poussière issue du procédé crée une
très puissante déflagration résultant, nous dit-on, d’une multiplication du
volume par 50.
Nous
commençons notre visite en montant en ascenseur dans la « Flour
Tower » (la tour de la farine) où sont évoqués le dur travail des ouvriers
déchargeant ou chargeant les trains par sacs de 100 kg mais aussi l’activité
des ouvrières chargées de l’empaquetage, car c’est dans ces fonctions que se
trouve le personnel le plus nombreux (l’explosion de 1878 a tué tout le
personnel en poste de nuit, soit, seulement, 14 personnes). Mais à chacun
des 9 étages correspond une étape du procédé depuis la production d’une mouture
grossière jusqu’aux différentes étapes de raffinage pour aboutir à la
production d’une farine exempte de son et devenue plus blanche.
En haut de
la tour, nous avons une belle vue sur la ville qui évoque la grandeur
maintenant disparue de cette activité.
Un
show-room, en bas, en retrace, avec des photos et des illustrations, les
grandes heures depuis sa création, l’ouverture de marchés internationaux, et la
diversification vers des produits à plus forte valeur ajoutée (les céréales,
les mixes, etc) à grands renforts de publicités qui fleurent bon l’optimisme
des années 50 ....
Encore une riche
visite industrielle comme nous aimons bien en faire.
Après nous
être nourris de hamburgers, nous rentrons à pied le long d’avenues désertes.
Nous passons devant le Guthrie Theater, une des grandes scènes américaines,
dont le très beau bâtiment a été conçu par Jean Nouvel. Mais, le centre-ville
est vide, Memorial Day oblige, et je suppose que les BBQ sont en pleine
surchauffe dans les jardins de la banlieue.
C’est donc jour
férié et de nombreuses activités sont fermées. Nous passons la fin de
l’après-midi à l’hôtel à faire un peu d’ordre dans nos mails et, pour le dîner,
nous allons dans un des rares restaurants du coin ouverts, un restaurant
thaïlandais (c’est la première fois que nous mangeons thaï aux USA) où nous
nous régalons.
Et, en
revenant, nous passons devant les différents bâtiments de ce quartier devenus,
souvent à la place d’anciens entrepôts, immeubles modernes d’habitation tout en
ayant conservé une apparence très industrielle de sobriété et de solidité.
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