Spectacle de l'école espagnole d'équitation
La Hofburg
Fête champêtre au centre de Vienne
Dimanche
7 septembre 2014 : Vienne : la Hofburg
La Hofburg est le
centre de la ville de Vienne avec le palais impérial où se trouve toujours le
centre politique du pays.
De notre hôtel, il ne nous faut pas 15 minutes pour y être et
nous sommes tout à fait à l’heure pour le spectacle que les enfants nous ont
offert comme cadeau de Noël 2012 et qui est à l’origine de notre voyage en Autriche :
il s’agit du spectacle de l’école espagnole d’équitation, un des grands
spectacles de Vienne, dans la grande tradition autrichienne.
Ce spectacle (sans photo pour ne pas effrayer les chevaux) se
tient dans le manège d’hiver, à côté du palais, et l’école est une école de
dressage de chevaux lipizzan, initialement venus d’Espagne (d’où le nom de
l’école).
Nous avons vu 5 numéros, d’une durée de 10 à 15 minutes
chacun, tous, bien sûr, accompagnés de musique viennoise. Le premier, avec 6
chevaux, fait exactement penser à deux groupes de 3 danseurs qui virevoltent
ensemble, avec des allures différentes, dans une chorégraphie complétement
symétrique, à tel point que les pas des chevaux sur le sable dessinent des
figures géométriques d’une grande précision. Le deuxième numéro, toujours avec 6 chevaux, vise à faire faire à
chaque cheval et à l’intérieur de mouvements de groupes, des figures
particulières, comme « marcher » de travers ou en décomposant son
pas. La troisième, met en œuvre des chevaux sans doute de niveaux
d’apprentissage différents qui exécutent des pas plus ou moins compliqués, y
compris des figures aériennes (je découvre les mots « levade », « courbette »
ou autre alors que j’en étais resté aux ruades du cheval de Zorro !). Le
quatrième vise à faire faire au cheval ces différents pas et ces différentes
allures, le cavalier le guidant à pied, derrière lui (est-ce cela que l‘on
appelle « longue rêne »). Le dernier regroupe cette fois-ci 8 chevaux
dans une chorégraphie à nouveau impeccable, ponctuée de pas et d’allures
différents.
Au total, un très beau spectacle dont nous avons un peu compris
la dimension technique mais aussi relationnelle entre le cavalier et le cheval
grâce aux explications que nous avions eues à l’école de dressage de Rodez, cet
été, où une jeune cavalière nous avait ouvert les yeux sur la masse de travail
et la patience qu’il faut pour apprendre à un cheval le moindre nouveau petit
pas qui semble pourtant tout bête.
Après un déjeuner pris, comme toujours maintenant, sur la
terrasse d’un restaurant, nous visitons le palais impérial en commençant par la
visite des collections d’argenterie et de porcelaine de la famille impériale
(qui est encore utilisée de nos jours pour les réceptions de chefs d’états
étrangers). Quel faste, quelle somptuosité ! De l’or, de l’argent, du
vermeil, des pièces de toutes sortes dont des centres de table en bronze de
plus de 30 mètres : on est loin des couverts en inox, sans parler du
plastique !
La visite de la Hofburg se poursuit par la visite du Musée
Sissi qui nous présente une vision plus complexe de l’Impératrice Elisabeth.
Elle apparaît comme marquée par un profond esprit d’indépendance qui lui
faisait détester les règles strictes de la cour, dont elle était souvent
absente, mais aussi une forte tendance dépressive. C’est, semble-t-il au fait
qu’elle ait été assassinée que l’on doit l’image édulcorée de la belle
princesse, née, nous dit l’exposition, de la sympathie de ses sujets pour le bien-aimé
François-Joseph qui, lui, adulait sa femme.
Troisième partie de la visite du palais impérial, la visites (d’une
toute petite partie) des appartements impériaux : Schönbrunn était la
résidence d’été ; la Hofburg étant celle d’hiver, nous y trouvons de
nombreux points communs (salles d’apparat, bureau, salle familiale de repas,
etc). Seule différence, l’Impératrice Marie-Thérèse n’est pas évoquée : il
est vrai que la partie du palais qu’elle a habitée ne se visite pas car elle
est aujourd’hui occupée par la Présidence et la Chancellerie de la République
d’Autriche.
Au sortir de ces visites, nous nous promenons dans tout ce
quartier d’autant plus animé, en ce dimanche après-midi, qu’il se tient une
grande animation organisée par les agriculteurs des différents Lander pour
promouvoir leur activité, le tout à grand renfort de bière, d’habits
traditionnels et de musique.
Hier soir, notre dîner était de poissons grecs ;
aujourd’hui, Sylvie étant un peu réfractaire à la cuisine autrichienne, il est fait
de poissons italiens, tout à fait délicieux. Nous ne sommes plus loin des
moules et des frites qui ont été tant englouties aujourd’hui à la braderie de
Lille !
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