L'abbaye bénédictine de Melk
Le vignoble au bord du Danube
Dürstein
Jeudi 4
septembre 2014 : Linz - Vienne
Toujours vers l’est : destination Vienne, notre dernière
étape, où nous allons passer plusieurs jours, puis nous reprendrons la route
vers Cordes.
Notre premier arrêt aujourd’hui : le monastère
bénédictin de Melk, un des joyaux de l’art baroque et, effectivement, une
visite fantastique, dans un site inscrit au patrimoine de l’humanité depuis
l’an 2000.
D’abord, la situation du monastère, en hauteur, sur une
colline surplombant le Danube. Ensuite, l’histoire de ce monastère: les
premières constructions datent du 10ème siècle et sont destinées à
protéger la région des attaques venant du nord et de l’est. Au 11ème
siècle, le château est donné par le prince aux bénédictins pour en faire un
monastère dont la renommée s’étend largement, avant de s’endormir, puis de
tomber dans une semi-ruine. Au début du 18ème siècle, alors que la
Contre-Réforme a réussi à endiguer la progreession de la Réforme mais, aussi,
que le pouvoir de l’empereur a chassé la menace turque défaite devant les murs
de Vienne, les moines décident de redonner vie au monastère selon le goût du
jour, l’art baroque, traduisant ainsi un renouveau spirituel et politique dans
un art, lui aussi, nouveau. A noter, et cela se ressent, qu’il existe toujours
une communauté active de bénédictins qui invitent les visiteurs à participer à
leur temps de prière de midi dans la magnifique abbaye, ce que,
malheureusement, nous n’avons découvert qu’à 12h30 !
Nous entrons dans ce gigantesque ensemble par la Galerie de
l’Empereur, transformé en musée présentant des pièces religieuses magnifiques
données au monastère au fil des années, dont notamment une croix (la croix de
Melk) de toute beauté, un Christ crucifié ou encore des surprenants autels
portatifs. Le tout est présenté de façon très sobre ce qui met en lumière la
beauté des objets mais aussi dans une perspective spirituelle de glorification
de Dieu et de la vie qu’il nous donne.
Plus loin dans la visite, nous traversons la salle de marbre
puis la bibliothèque décorée de fresques présentant des allégories des vertus
cardinales et des savoirs théologiques mais, aussi, 2 globes des années 1680, un
globe terrestre correspondant aux connaissances de l’époque (la Californie
figure bien mais est séparée du continent américain et l’Australie (est-ce elle ?)
ne ressemble qu’à une île de taille moyenne) et à un globe des constellations
du ciel (y compris certaines
constellations de l’hémisphère australe déjà connue) qui tournent autour de la
terre (Copernic, où es-tu ?).
Puis nous entrons dans l’église abbatiale dédiée à St. Pierre
et St. Paul, honorant également St. Benoît et St. Coloman et glorifiant Dieu à
travers eux et tous les hommes. L’ensemble est bien sûr magnifique, et l’on
pourrait s’arrêter longtemps à regarder chaque personnage, de Dieu le Père au
moindre (sic) angelot, en passant par St. Pierre ou St. Paul, qu’il soit statue
ou peinture. Le tout s’inscrit dans une cohérence de foi, la Gloire de Dieu et
non celle des hommes ou du prince comme nous l’avions ressenti, peut-être à
tort, à l’église Saint Pierre de Salzbourg, pourtant bénédictine elle aussi.
Les nourritures de l’esprit, pourtant intenses dans ces
lieux, ne suffisent pas et nous nous arrêtons déjeuner sur la terrasse et
protégés du soleil par des parasols (et oui, il fait beau !) au restaurant
du monastère.
Nous terminons notre visite par un passage dans la partie
appelée le Pavillon, un jardin et un petit château adjacent au monastère, lieu
de récréation des moines avec ses décors profanes représentant ce que l’on
pouvait penser de la vie du bon sauvage, au début du XIXème siècle.
Nous reprenons ensuite notre route vers Vienne en suivant le
Danube et traversons ainsi la Wachau, une région où le Danube se rétrécit, de
vignes cultivées en terrasses, de fruits (les arbres sont couverts de pommes et
d’abricots – Marilen), et de villages souvent touristiques, comme il se doit dans
cette route des vins.
Nous nous arrêtons ainsi à Dürnstein avec sa jolie petite
église baroque au clocher relevé de crépit bleu et riche, elle aussi, en statues
et stucs baroques. Mais, le temps presse
et nous laissons de côté d’autres lieux à visiter (dont la ville de Krems).
Nous atteignons Vienne où nous retrouvons les embouteillages des grandes villes
dont nous avions perdu jusqu’au souvenir. Au bout d’un temps certain, nous
arrivons à notre hôtel, l’hôtel Kärntnerhof, situé au fond d’une ruelle, dans
le centre de la ville, que nous n’aurions jamais trouvé sans le GPS, comme nous
n’aurions jamais trouvé le parking, en plein air, du dit hôtel, si l’homme à
tout faire de l’hôtel n’était pas monté dans notre voiture pour nous guider à
travers une multitude de petites ruelles.
Un restaurant de crêpes au bas de l’hôtel nous accueille où
nous dînons sur la terrasse, en bras de chemise alors qu’il fait plus de 20°C à
9 heures du soir !
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